Le sport et la santé sont liés, mais que savons nous vraiment de ce que le sport nous apporte? Ce petit article pour présenter une partie des bénéfices du sport sur notre santé, notre cerveau, notre humeur, notre bien être,….
Cerveau et mouvement
Au départ de chaque mouvement il y a une volonté du cerveau. Si les mouvements réflexes sont régis par la moelle épinière (la jambe se tend automatiquement lorsque le médecin frappe sous le genou), les mouvements volontaires en revanche trouvent leur source dans le cerveau., dans la partie du cortex moteur.
Le mouvement se décompose en trois étapes :
- planification,
- organisation
- exécution.
Ces trois grandes phases passent par différentes parties du cortex cérébral:
- le cortex préfrontal
- ainsi que le cortex pré moteur
- et le cortex moteur
Il faut donc, premièrement, en réaction à une situation donnée, sélectionner une réponse adaptée (cortex pré frontal), deuxièmement ordonner la série de contractions musculaires nécessaires pour la réaliser (cortex pré moteur) avant enfin, troisièmement, d’exécuter effectivement le mouvement ainsi anticipé (cortex moteur). Et cela est vrai pour tout mouvement quel qu’il soit :marche, conduite, faire les courses,…
Chaque geste est un perpétuel apprentissage : les capteurs du corps humain donnent une information au cortex qui traite l’information. Celui ci est en perpétuel évolution ‘intelligence) et s’adapte en fonction du contenu, du vécu, des préférences … (émotions, motivations,;…). Pour arriver ensuite à l’action. Celle ci s’automatise au fur et à mesure, et devient de plus en plus précise tel un apprentissage de jours en jours.
Un cerveau alimenté
Le cerveau reçoit en contrepartie de ce travail une vascularisation plus forte et donc une meilleure oxygénation, et une meilleure nutrition. En effet l’activité physique et le sport augmentent le débit sanguin, qui augmente l’apport en oxygène (O2), nutriments et hormones au cerveau, notamment l’irisine.
Des chercheurs américains ont fait une découverte sur l’irisine lors de recherches sur des souris. L’irisine est une protéine qui, lors de son apparition dans le cerveau pourrait améliorer les fonctions cérébrales. Elle était déjà connue pour brûler les graisses lors d’un effort physique.
- Les effets de l’APS et du sport sur le cerveau
L’activité physique et sportive (APS) c’est bon pour la santé, mais pas seulement pour celle du corps ! Elle a des effets protecteurs, voire thérapeutiques, vis-à-vis de certaines pathologies mentales.
Effet physiologique, psychologique
La déconnexion, un sentiment de bien être et la réduction du stress entrent dans les effets vraiment agréables du sport.
Le sentiment de bien être : la production de dopamine augmente. Ce neurotransmetteur joue un rôle essentiel dans le système de récompense, ce qui explique pourquoi bouger donne envie de… bouger davantage ! Un effet qui peut profiter aux patients atteints de la maladie de Parkinson par exemple. Autre bénéfice : plus de tryptophane libéré dans le cerveau, celui-ci sert à la fabrication de sérotonine, qui joue un rôle important dans le traitement nos émotions. Beaucoup d’antidépresseurs jouent sur l’augmentation de la sérotonine.
La déconnexion . Faire du sport met de bonne humeur : en effet toutes nos ressources nerveuses sont utilisées pour le fonctionnement de régions situées plus à l’arrière du cerveau, nécessaires à la perception des différentes parties du corps, à la planification et à l’exécution des mouvements. Ainsi l’on n’a plus de temps pour broyer du noir, ressasser, ou garder les rancoeurs ou les soucis à l’esprit.
La réduction du stress. Grâce à la déconnexion, il y a déjà une réduction du stress. Et le sport ajoute une chute du niveau de cortisol qui est l’hormone du stress. Ainsi cela permet de se sentir un peu plus serein.
Il existe également 5 effets au niveau du cerveau qui sont profitable pour l’ensemble du corps :
- une augmentation des substances grises
- la neurogénèse (création de nouveaux neurones)
- une meilleure connectivité (nouvelles connexions synaptiques)
- la création de nouveaux vaisseaux sanguins
- des changements fonctionnels (augmentation des capacités d’attention, contrôle de l’impulsivité, capacité de planification par exemple)
- Les effets de l’APS et du sport sur la santé
Et effet endocrinien
Lors de l’exercice physique, des hormones sont sécrétées.
Les hormones sont des molécules chimiques fabriquées et sécrétées par des glandes endocrines. Elles transmettent des messages, commandent des actions à des organes, des cellules, d’autres glandes et rétroagissent, contrôlant l’équilibre hormonal de l’organisme.
Les hormones humaines remplissent leur rôle puis sont évacuées par les voies naturelles, il faut ainsi en produire tous les jours, donc veiller à apporter par l’alimentation tout le nécessaire.
De façon générale, de nombreux composés, naturels ou non, influent sur le système hormonal. Certaines activités aussi, dont le sport. Augmentation ou mise en berne, avec des effets en cascade plus ou moins marqués sur le reste de l’organisme, le sport bouleverse le système endocrinien, ce que les spécialistes analysent encore. En tout cas, le changement est ponctuel, limité au moment de l’effort et aux heures suivantes, jamais permanent.
Les plus connues sont la dopamine, l’endorphine, la testostérone (voir “La testostérone, une hormone pas si bien connue ?!“), et la sérotonine.
Quelles sont ces hormones et que nous apportent-elles?
Les endorphines. C’est un groupe de neurotransmetteurs dont la structure ressemble fortement à celle de la morphine. Ces puissants anti-douleurs procurent une source de plaisir autorisant ainsi la poursuite de gros efforts et l’euphorie, elles font disparaître ainsi les symptômes des coups de blues.
La dopamine est l’hormone du plaisir et de la vigilance, grâce à elle on se sent moins fatigué et plus productif. Elle est aussi sécrétée lorsque l’on consomme de l’alcool, de la drogue ou encore lors d’une activité sexuelle. Ayant des conséquences excellentes et bénéfiques sur tout notre organisme, l’endorphine ainsi que la dopamine peuvent nous rendre dépendants au sport.
En tant que neurotransmetteur, la sérotonine influence directement et indirectement presque toutes les cellules du cerveau. De plus elle a une action sur : la fonction intestinale, l’humeur, la coagulation sanguine, les nausées, la densité osseuse, l’activité sexuelle et le sommeil.
Ainsi le sport et l’APS nous apportent une sensation de bien être, d’euphorie, en soulageant l’anxiété et certaines douleurs. L’APS et le sport permettent également un sommeil plus réparateur, et selon certaines études (Université de Sherbrooke Berringan et al, 2014), une augmentation de l’attention.
En conclusion :
le sport et l’APS sont bons pour votre santé et pour votre cerveau ! Il suffit pour cela qu’il s’agisse d’un moment de détente de lâcher prise (même en escalade ;)), et de partage, un moment pour vous. Seul ou en compagnie d’amis, peu importe, le principal c’est de prendre soin de soi.
A bientôt pour un article plus spécifique sur l’escalade cette fois !
Mes sources :
Pr Boris Jidovtseff, Le SPORT, c’est bon pour…le CERVEAU !
L’irisine, la molécule de l’exercice physique qui dope le cerveau
Christiane D. Wrann et al, Exercise Induces Hippocampal BDNF through a PGC-1α/FNDC5 Pathway, Volume 18, Issue 5, November 2013
Les effets du sport sur les hormones
Cerveau & Psycho n°86 Mars 2017, Les effets du sport sur le cerveau
Praticienne naturopathe, réflexologue plantaire, coach en alimentation, je pratique l’escalade en falaise et en salle, la randonnée, le crossfit.
Passionnée par le lien entre l’activité physique (également le sport), l’alimentation et la santé, j’aime découvrir et par la suite écrire des articles sur les avancées scientifiques dans ce domaine.
J’aime la montagne, les grands espaces, découvrir de nouvelles activités et mon mantra en ce moment : OSER.