Des troubles masqués !

 

 

Avec un peu moins de 50 cachets antidépresseurs pour 1 000 habitants par jour, la France se situe sous la moyenne des 28 pays du classement. C’est certes bien loin derrière l’Islande qui détient le taux de consommation d’antidépresseurs le plus élevé. Avec une consommation de près de 130 doses pour 1 000 habitants par jour en 2015 (Source OCDE). Nous consommons également des benzodiazépines et apparentées qui sont des molécules qui agissent sur le système nerveux central. Elles ont des propriétés hypnotiques, anxiolytiques, et autre.. Et dans leurs consommations nous sommes sur la deuxième place du podium !

 

 

Et s’il n’y avait que ça …..

 

 

Mais la vérité est que nous ne sommes pas préparés à affronter les troubles de l’existence.

 

 

Une mauvaise gestion

 

 

Cela ne s’apprend pas à l’école et chacun se débrouille comme il peut, mais une mauvaise gestion des émotions a des conséquences dramatiques : fatigue chronique, anxiété, dépression, maladies cardio-vasculaires, affaiblissement du système immunitaire, etc.

 

 

Un exemple de mauvaise gestion de ses émotions : les personnes qui s’énervent au volant !

 

 

Mais comment gérer ses émotions si l’on ne différencie pas le stress de celle-ci ? Y a-t-il vraiment une différence entre stress et émotions ? De nos jours le mot stress est employé à tout va ! C’est un terme devenu générique, employé pour des expériences émotionnelles négatives, entre autres… (Colère, angoisse, anxiété, inquiétude, etc.. )

 

 

 

  • La réunion de demain me stress,
  • Le train va encore est en retard,
  • Encore des manifestations, des bouchons
  • Je ne vais pas arriver à l’heure,
  • etc.

 

 

Nous devons arrêter la confusion et mettre les bons mots sur ce que nous ressentons.

 

 

Lorsque vous pensez être stressé, posez-vous certaines questions :

 

 

 

  • Qu’elles sont les émotions qui me submerge ?
  • Quels sentiments leur sont associés ?
  • Que se passe-t-il au niveau de votre corps ?
  • Qu’elles sont les sensations ?

 

 

Apprendre à identifier l’émotion au lieu de lui donner un nom devenu générique vous aidera à mieux la gérer.

 

 

 

 

 

 

Pour comprendre les maux, utilisons les bons mots !

 

 

Le dilemme quand on parle de stress, c’est que c’est un sujet interdépendant du domaine de l’émotion. Lorsqu’il y a du stress, il y a aussi des émotions, on pourrait les appeler des émotions de stress. Toutefois, l’inverse, bien que ce ne soit pas toujours le cas, s’applique souvent. C’est-à-dire que lorsqu’il y a des émotions, même positives, il y a souvent du stress !

 

 

 

L’émotion est le concept suprême, car elle inclut le stress et l’adaptation.

 

 

 

On dit, à tort, qu’il faut faire face après qu’une émotion a été suscitée pour la réguler ou faire face aux conditions qui la provoquent. C’est regrettable, car la maîtrise de soi fait partie intégrante du processus d’excitation émotionnelle. Juger de la signification de ce qui se passe implique toujours d’évaluer ce qui pourrait être fait à ce sujet, ce qui détermine si nous réagissons, par exemple, avec anxiété ou colère. 
Par exemple, s’ils sont humiliés, se considérer comme impuissant favorise l’anxiété et le repli sur soi-même, alors qu’avoir un sentiment de pouvoir sur le résultat favorise la colère et l’agression. 
Séparer l’émotion de l’adaptation nuit à l’intégrité et à la complexité du processus émotionnel, qui, à chaque tour, détermine la manière dont nous pourrions y faire face. Nous devrions considérer le stress, les émotions et la capacité d’adaptation comme existant dans une relation partielle. Leur séparation n’est justifiée que par commodité d’analyse, car elle fausse les phénomènes tels qu’ils apparaissent dans la nature. Les trois concepts, stress, émotion et adaptation, vont de pair et forment une unité conceptuelle. L’émotion est le concept suprême, car elle inclut le stress et l’adaptation.


Stress and Emotion A New Synthesis */ Richard S. Lazarus Traduction de Google !

 

 

Vous l’aurez compris, stress et émotions sont liés et les gérer c’est possible et cela s’apprend. Je parle de gestion, pas de contrôle, car les émotions sont une réponse automatique du système reptilien limbique à une situation perçue. Les émotions lancées dans l’organisme le sont avant même que vous ne le réalisiez ! (souvenez-vous de l’exemple de l’ours, votre corps, au niveau chimique, réagira avant que vous en ayez conscience)

 

 

 

 

 

 

Les émotions

 

 

Tout comme nous sommes dotés de mains et de pieds, de perceptions, d’imagination et de langage, nous sommes dotés de capacités émotionnelles, affectifs. Gérer ses émotions c’est accepter plus volontiers leur intervention dans notre vie. La première étape, pour cela, est de mieux les connaître !

 

 

 


 

 

 

Aparté :

 

 

En toute franchise, quand je me suis lancé dans la série sur les émotions, à la suite du travail sur le stress, je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait tant matière à dire. Le sujet est plus complexe et moins documenté que sur le stress, ou les études, recherches, infos, docs ne manquaient pas. J’ai commencé un travail en profondeur, que ce soit sur moi même, ou à l’extérieur pour aller chercher des infos pertinentes. 

 

 

 


 

 

Aujourd’hui, un écart s’est creusé entre notre nature humaine biologique et notre environnement civilisé. Il nous est impossible d’être spontanément naturels dans un environnement qui ne l’est plus, tout comme pour le stress.

 

 

De nos jours les émotions sont :

 

 

 

  • Soit absentes,
  • soit surfaites,
  • voire même indésirables.

 

 

Une dissonance émotionnelle naît lorsque les émotions réellement ressenties qui peuvent être manifestées face à autrui sont cachées. Nous nous engageons dans une manifestation émotionnelle incohérente avec nos ressentis réels, mais proches de ce qui est attendu.

 

 

Cet écart entre le ressenti interne, personnel et ce qui est acceptable dans l’environnement est générateur de tension, de stress, d’insatisfaction voir même d’épuisement.

 

 

 

« Mais l’homme, l’homme orgueilleux
Revêtu d’un petit pouvoir éphémère,
Ignorant ce dont il est le plus assuré
Son essence transparente comme le verre,
Cet homme, tel un singe en colère
Joue des farces si cruelles sous la voûte céleste
Qu’il fait pleurer les anges. »


William Shakespeare, Mesure pour mesure, acte II scène 2.

 

 

La peur, l’anxiété, les angoisses et autres émotions nous fatiguent bien plus que toute autre activité, elles provoquent en nous des tensions nerveuses inimaginables.

 

 

Ex: votre enfant part passer la soirée chez des amis, il doit vous prévenir une fois arriver chez eux. Après plus d’une heure vous n’avez aucune nouvelle, vous commencez à vous poser des questions, s’il est bien arrivé,  s’il ne lui était pas arrivé quelque chose… la tension monte, le stress également, et vous vous fatiguez inutilement.

 

 

C’est pourquoi il est important non pas de cacher ou de refouler nos émotions, mais de s’en occuper activement.

 

 

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